Carte Biomasse Sahel 2018 03/10/201804/10/2018 Au Sahel, on observe une situation globalement favorable. Le plupart des pays ont enregistré une régénération de la biomasse et nous sommes dans une situation plus positive par rapport à l’année passée. En outre, nous observons des déficits importants au Sénégal et en Mauritanie et des poches déficitaires dans d’autres parties de la région qui méritent de l’attention.Sénégal : Importants déficits dans le Ferlo (régions de Matam, Saint Louis et Louga) et la vallée du fleuve Gambie (Kaffrine & Tambacounda). La situation au Sénégal s’est améliorée de façon considérable comparé à la saison des pluies déficitaire en 2017 (sauf pour Thiès et l’ouest de Louga, où la production de la biomasse et en dessous du niveau de 2017).Mauritanie : Déficits importants dans les régions de Brakna, Assaba et Gorgol, avec une situation plutôt favorable dans les Hodhs.Mali : Une production de la biomasse globalement favorable, particulièrement dans les régions de Gao, Menaka et Kidal. Néanmoins, on observe des déficits modérées dans la région de Mopti.Niger : Une production de la biomasse globalement favorable, sauf dans les régions de Tahoua où on observe des poches déficitaires dans l’ensemble des départements et un fort déficit dans les départements de Torodi et Say (Région Tillabéry).Burkina Faso : Une situation globalement stable, avec des déficits dans la région de l’est (particulièrement dans les provinces de Gnagna et Komondjari). On observe des déficits modérés dans la région du Sahel (départements Oudalan et Soum).Tchad : Production excédentaire avec aucun déficit noté dans les zones de pâturages habituelles. Recommandations : Informer les organisations pastorales dans les zones déficitaires et corroborer les infirmations sur la situation de la biomasse.Revoir les plans de réponse et plans de contingence pour une préparation de la risque d’une soudure pastorale potentiellement précoce dans les zones de déficit.Tenir compte des déficits notés dans les analyses multisectorielles pour la prévention et gestion des crises.Point d’attention sur la pluviométrie : Souvent, le cumul de la pluviométrie est assimilée comme un proxy pour l’analyse de la biomasse. Or, le cumul pluviométrique peut souvent cacher des nuances importantes, particulièrement si nous avons une forte pluviométrie sur une période très courte, suivi par de longues périodes sèches. Cette situation n’est pas favorable à la croissance de la végétation, même si on atteint une pluviométrie cumulative excédentaire.Dans les prochaines 2 semaines, ACF publiera les rapports d’analyse de la biomasse.Note sur l’anomalie « normalisée »: Cette carte différè un peu d’anomalie « classique ». Cela est une anomalie « normalisé » ou la production est mesuré en écart-type (Sigma), une lecture de l’anomalie selon une marge définie autour de la moyenne