Au Sahel, on observe une situation très variable entre les pays. Alors que l’Est de la région a observé un démarrage normal de la saison végétative, le Sénégal et la Mauritanie à l’Ouest ont accusé deux mois de retard causant d’importants déficits de pâturage. Cette année fait suite à plusieurs années déficitaires dans ces pays augmentant le degré de vulnérabilité des communautés pastorales. Des poches déficitaires de biomasse sont également observées au Niger et au Tchad.
Recommandations :
- Informer les organisations pastorales dans les zones déficitaires et corroborer les informations sur la situation de la biomasse afin de préparer au mieux la transhumance.
- Revoir les plans de réponse et plans de contingence pour faciliter l’adaptation à la soudure pastorale potentiellement précoce dans les zones de déficit.
- Point d’attention sur la pluviométrie : souvent, le cumul de la pluviométrie est utilisé comme proxy pour l’analyse de la biomasse. Or, le cumul pluviométrique peut souvent cacher des nuances importantes, particulièrement si nous avons une forte pluviométrie sur une période très courte suivi par de longues périodes sèches. Cette situation n’est pas favorable à la croissance de la végétation, même si on atteint une pluviométrie cumulative excédentaire. De plus, cela peut causer des inondations destructrices comme ce fut le cas fin août au Guidimakha (Mauritanie) augmentant la vulnérabilité des communautés.
D’ici la fin du mois d’octobre, le bulletin régional ainsi que l’analyse de la biomasse par pays seront disponibles sur ce site.
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